En séance du 14 juin 1964, monsieur le Maire de Caudan (Mr Gaudin) donne lecture au conseil municipal d'une lettre de Mr le Préfet du Morbihan en date du 16 avril demandant "si le conseil municipal envisage favorablement la cession au Département de la chapelle du Trescouet et des terrains l'environnant. Ces biens seraient incorporés au domaine du futur hôpital psychiatrique départemental" ; la chapelle était bien communal, mais pas les terrains l'environnant qui firent l'objet de tractations particulières...

Mr le maire demanda donc au conseil de vouloir bien se prononcer sur cette affaire et signala "que Mr le Recteur ne voyait aucun inconvénient à cette vente".

Chapelle du TrescouetMme Rouxel, conseiller municipal, consultée, se déclara également favorable au projet à la condition toutefois "que les quelques cérémonies religieuses qui s'y déroulent sur le plan paroissial ne soient pas de ce fait supprimées, notamment la fête de la chandeleur et plus particulièrement encore le pardon dit "pardon de Notre-Dame des Neiges" qui, de date immémoriale y est célébré le premier dimanche d'août de chaque année". Ce fut également l'avis des quelques habitants du quartier avec lesquels elle eut l'occasion de s'entretenir de cette affaire.

Certains conseillers se demandèrent si, en cas de cession au Département, la chapelle, se trouvant alors incluse dans la propriété de l'hôpital, ne deviendrait pas inaccessible au public, et ils voulurent être renseignés sur ce point.

Le conseil, à l'unanimité, décida (sagement...) de surseoir à toute décision jusqu'à ce que tous les habitants du quartier aient donné leur avis et que les services préfectoraux "aient fait connaître les intentions du Département quant aux diverses objections ou réserves contenues dans la présente délibération" (cf. compte-rendu de séances).

Notons au passage l'intervention de Mme Rouxel qui n'est autre que sœur Hélène (appellation mieux connue...) ; en effet elle entra au conseil municipal en 1947 ; elle devait y rester 24 ans soit 4 mandats ; durant cette période elle a eu la réputation d'être un administrateur unanimement apprécié, pleine de bon sens et très influente à l'intérieur du conseil.

Le 10 octobre 1964, Mr le Maire donna lecture à son conseil municipal de la réponse de Mr le Préfet qui s'engageait (par lettre du 14 septembre) à accepter les réserves formulées à savoir : " Liberté aux Caudanais d'assister aux offices religieux dans la chapelle, mise à disposition de cette chapelle les jours de pardons traditionnels, notamment ceux de la chandeleur et de Notre Dame des Neiges".

Finalement, le 3 novembre 1964, Mr le maire fit une proposition de cession gratuite de la chapelle au Département.

Après que les problèmes des terrains environnants furent réglés, l'espace devint libre et les travaux de l'hôpital purent débuter (Une clôture sépare la chapelle du reste du domaine hospitalier) ; dès que cet établissement fut opérationnel, un aumônier y fut affecté. Nous évoquerons leur souvenir...

L'aumônerie se situe dans le bâtiment tout proche de la chapelle mais est incluse dans l'enceinte de l'hôpital.