En 1994 l’abbé Marcel Le Mouel est l’aumônier de la maison de retraite de Kergoff et, depuis l’ouverture de la résidence “Anne de Bretagne”, c’est lui qui assurait la messe de 17 heures le samedi. En plus de ces activités, on a souvent eu l’occasion de voir Marcel sur la paroisse ; en remplacement pour des obsèques et des cérémonies en l’honneur des anciens combattants en compagnie desquels il se retrouvait souvent, si bien qu’on l’a dénommé familièrement “l’aumônier des guerriers caudanais”…

Après 10 années à Kergoff Marcel prend sa retraite définitive et pose ses valises au foyer “Le Belvédère”, mais cette fois-ci comme résident, il y  occupe aujourd’hui un pavillon. Souhaitons-lui un séjour agréable et le plus long possible…

Le foyer "Le Belvédère"En septembre 2003 l'abbé Francis Le Dimeet est nommé aumônier à Kergoff et chargé du culte à “Anne de Bretagne”. Francis a lui-même écrit son parcours et nous reproduisons textuellement ce qu'il nous a laissé.

“Qui suis-je ?” commence-t-il ; “pas un personnage à la hauteur de ceux de mes prédécesseurs dont ce journal a fait mémoire récemment. Peut-être que le passé anoblit ! Ce qui est certain, c'est que les temps ont changé et, avec le temps, le visage de l'Eglise. Les chrétiens devenus minoritaires ont perdu cette place : chacune et chacun d'entre nous en fait l'expérience dans sa vie religieuse comme dans ses engagements.

Du même coup sans doute se précise et s'approfondit notre vocation de service.

Alors, sus aux titres, c'est simplement un baptisé ordonné à un ministère de service qui se présente :

Né et baptisé à Inzinzac-Lochrist, dernier d'une famille de six enfants, études primaires à “l'université de manébihan” ! Elève moyen, dissipé, plus enclin aux jeux qu'aux apprentissages indispensables… Un avenir tout tracé au pied des forges de Lochrist, épaté par le courage et la combativité de ces forgerons, curieux des conflits sociaux que générait leur situation de précarité : voilà qui a sans doute contribué à l'éveil du sens de la justice et du respect des hommes ; défilés de protestation et processions religieuses se partageaient la voie publique si bien que, par mimétisme, se faisait l'apprentissage de “l'Internationale” et du “Magnificat” ! Heureux temps de l'enfance où tout est simple !

L'adolescence, la jeunesse, c'est le séminaire : travail sérieux certes, mais peu d'ouverture sur le monde ; conformisme, tradition, uniformité, nivellement des personnalités… viendra en fin d'études et de préparation au sacerdoce la guerre d'Algérie, une parenthèse qui valait bien une “retraite” comme un temps de désert qui provoque la réflexion sur le sens de la vie et sur ce dont les hommes sont capables…

Vient le temps de la pastorale :

  • Instituteur à Quéven, puis vicaire 10 ans.
  • Missionnaire diocésain à Sainte Anne d'Auray pendant 3 ans.
  • Vicaire responsable des centres aérés et foyers de jeunes à Lorient, 5 ans.
  • Recteur de Calan et Lanvaudan durant 10 ans. (Notons au passage que Francis remplace Marcel Le Mouel à Calan et c'est à partir de cette date (1975) que la paroisse de Lanvaudan fut rattachée à celle de Calan).
  • Recteur de Crach, puis de Crach - St Philibert - Locmariaquer durant 11 ans.
  • Retiré à Notre Dame du Pont à Lanester pendant 2 ans (2001-2003).”

... à suivre…